Que ce soit les fêtes de Pâques ou de fin d’année, de nombreux sportifs pourraient être tentés de céder à la tentation du chocolat. Mais contrairement aux idées reçues, cet aliment, selon la manière dont on le consomme, est bon pour la santé. J’ai pris le temps de répondre à certaines questions de mes lecteurs afin de vous livrer mes conseils à l’approche de ces festivités… valable aussi tout au long de l’année!
A la lecture de certains articles, le chocolat pourrait, finalement, être bon pour la santé. Que pouvez-vous nous dire à ce sujet ?
En effet, le chocolat est un aliment naturel et comme tout aliment naturel possède des vertus nutritionnelles d’ordre macroscopiques (protides, lipides, glucides) et microscopiques (vitamines, minéraux, oligo-éléments…). Concernant le chocolat noir, celui-ci contient environ 10% de protéines, 40 à 50% de lipides, environ 10% de fibres et 30 à 40% de glucides. Il est pauvre en sodium (intéressant en prévention des maladies cardiovasculaires…), mais riche en magnésium (aux vertus relaxantes sur le système neuromusculaire…), potassium (participant au bon fonctionnement du système neuromusculaire et mais aussi à un bon profil tensionnel), phosphore (participant à l’équilibre osseux, mental…), cuivre (ayant un rôle dans l’équilibre nerveux mais aussi a niveau des défenses naturelles…), fer et vitamine B12 (participant à l’équilibre cognitif et à la synthèse des globules rouges transporteurs d’oxygène au sein de l’organisme…), vitamine B6 (métabolisme protéique et énergétique…). Voici donc quelques avantages non négligeables le concernant et le rendant attrayant aux yeux de sportifs, et pas seulement pour son goût.
Certaines études indiquent que le chocolat pourrait avoir des effets positifs sur notre physique, mais aussi sur notre mental. Quels sont-ils ?
Pour les raisons évoquées lors de la réponse précédente, le chocolat noir est intéressant à différents niveaux, physique et nerveux, étant donné ses vertus nutritionnelles.
Le chocolat, en général, a la réputation de faire grossir. Est-ce totalement vrai ?
Non, comme tous les aliments, il entre dans l’apport énergétique quotidien. Sa complexité nutritionnelle liée à des apports complets, à son niveau, au niveau macro-nutritionnel et micro-nutritionnel, font qu’il est rassasiant. Son index glycémique bas est apprécié pour limiter les fringales quotidiennes en limitant les dérives de la glycémie (taux de sucre au l’équilibre cognitif, cardiovasculaire, la régulation tensionnelle, le transport de l’oxygène, la protection contre les infections, le métabolisme énergétique, … Autant de paramètres clés dans la réalisation d’une bonne performance. De plus, le chocolat contient des molécules « excitantes » telles que la caféine et de la théobromine, qui agissent au niveau cérébral (au niveau des neurones) en ayant un effet stimulant « réveil » ou « anti-endormissement » ainsi qu’un effet « anti-fatigue ». Le chocolat est donc apprécié pour ce côté similaire au café.
Apporté de manière « homéopathique » en complément d’une alimentation équilibrée, diversifiée et variée, une dose quotidienne de chocolat noir de 40 à 50g maximum peut être envisagée chez le sportif, à adapter ensuite en fonction des besoins individuels de chacun.
Quels conseils donneriez-vous à un sportif, à l’approche de Pâques par exemple, qui a une forte attirance pour le chocolat ?
Au niveau alimentaire, l’écart à la règle, tant qu’il reste exceptionnel, 1 à 2 fois par semaine, est acceptable et bien assimilé au niveau corporel. En d’autres termes, ces écarts ponctuels n’ont pas le temps de marquer l’organisme et de dévier le thermostat, notamment celui du poids. Favorisez cependant au maximum le chocolat noir pour rester au plus proche des vertus nutritionnelles originelles de la fève de cacao, certes plus gras, mais moins sucré que le chocolat au lait. Évitez au maximum le chocolat blanc qui n’est plus du chocolat en l’état, ou alors, juste pour le plaisir en décoration pour apporter des sensations agréables au niveau visuel et gustatif.
En conclusion …
Gardez toujours à l’esprit que chaque athlète est unique et que les caractéristiques individuelles de chacun font que l’environnement (diététique, psychologique, technique, tactique,…) ne sera jamais identique et donc « ce qui s’applique pour une personne ne s’applique pas forcément pour le partenaire d’entraînement ».
Il n’y a pas de modèle standard pour tout le monde!